Maître André ICARD
Avocat au Barreau du Val de Marne

Le Conseil d’État enjoint au ministre de l’Intérieur de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir une meilleure identification des policiers et des gendarmes !

Cet article est gratuit ! vous pouvez le consulter dans son intégralité
Toute la jurisprudence est disponible sur www.juripredis.com

EN BREF :  dans un arrêt en date du 11 octobre 2023, le Conseil d’État enjoint aujourd’hui au ministre de l’Intérieur et des outremer de prendre, dans un délai de 12 mois, toutes les mesures nécessaires pour garantir que le numéro d’identification individuel soit effectivement porté par les policiers et gendarmes.

Le Conseil d’État enjoint également que ce numéro soit agrandi afin qu’il soit suffisamment lisible, en particulier lorsque les forces de l’ordre interviennent lors de rassemblements ou d’attroupements.

Le numéro identifiant dont le port est prescrit par les dispositions rappelées aux points 4 à 7 de l'arrêt est composé de sept chiffres. Il ressort des pièces du dossier, et notamment de la notice technique de la direction de l’évaluation, de la performance, de l’achat, des finances et de l’immobilier du ministère de l’intérieur produite en défense, que, pour mettre en œuvre ces dispositions, l’administration a fait le choix d’inscrire ce matricule en caractères de 7,6 mm de haut sur une bande détachable, apposée sur l’épaule ou sur la poitrine des agents, de 50 mm de long sur 12 mm de large s’agissant des policiers, et de 45 mm de long sur 12 mm de large s’agissant des gendarmes.

Il ressort des pièces du dossier que les caractéristiques techniques de l’identifiant individuel décrites au point précédent ne garantissent pas, au regard notamment de leur dimension réduite, une lisibilité suffisante de celui-ci dans l’ensemble des contextes opérationnels où son port visible est prescrit par les dispositions mentionnées aux points 4 à 6 de l'arrêt, notamment lorsque les agents interviennent dans des contextes de rassemblements ou d’attroupements. Par suite, les associations requérantes sont également fondées à demander l’annulation de la décision attaquée en tant qu’elle refuse de modifier les modalités de l’identification individuelle pour en assurer une lisibilité suffisante pour le public dans l’ensemble des contextes opérationnels.

SOURCE : Conseil d’Etat, 11 octobre 2023, Ligue des droits de l’homme et autres, n° 467771, 467781

Toute la jurisprudence est disponible sur www.juripredis.com

Chiffres clés
+ de 25 ansd’expérience
Une véritable base de données spécialisée dans le droit public
+ de 5000questions réponses
Paiement
100% sécurisé
+ de 200modèles téléchargeables