OUI : si trop parler nuit au salaré, pas parler du tout peut aussi nuire. Dans un arrêt en date du 22 mars 2017, la Cour de Cassation a jugé que la cour d'appel, qui a constaté que le refus du salarié de tout échange verbal avec sa hiérarchie depuis le 7 janvier 2011 était établi, a pu décider qu'à lui seul ce grief rendait impossible le maintien du salarié dans l'entreprise et constituait une faute grave.
L’entreprise avait notamment motivé la mesure disciplinaire comme suit : « Refus de tout échange verbal avec votre hiérarchie, qui porte préjudice à la qualité du travail et aux relations entre les membres de l’équipe, en particulier, vous refusez de dire bonjour le matin et ne répondez jamais verbalement à une question posée (…) ».
De son côté, le salarié ne contestait pas son mutisme, puisque devant le Conseil de discipline, il avait indiqué qu’il avait refusé de parler « puisqu’à aucun moment sa hiérarchie n’a voulu l’écouter ».
SOURCE : Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 22 mars 2017, 15-27.720, Inédit